D’entrée de jeu, il faut se le dire, les notions économiques sont difficiles à comprendre. Évidemment, les conjonctures économiques, PIB, taux d’inflation, balances des transactions font tous appel à différents concepts économiques. Pour ce faire, voici quelques 10 concepts économiques que vous devez apprendre pour mieux comprendre l’économie. Évidemment, cela ne servira que de base pour suivre les points de vue des différents analystes financiers lorsque vous regardez différents bulletins de nouvelles spécialisés en économie.

La rareté

La rareté est le fait qu’il n’y a pas assez de ressources pour satisfaire tous nos besoins et toutes nos envies. Cela signifie que nous devons faire des choix. Certains de ces choix peuvent être faits librement, mais d’autres doivent être faits pour survivre. Le concept de rareté est très important en économie, car il est au cœur de nombreux problèmes économiques. Par exemple : La rareté nous oblige à choisir entre des besoins et des désirs concurrents — par exemple, si vous devez dépenser votre argent pour des vêtements ou de la nourriture ;

Également, la rareté signifie qu’aucune personne ou organisation ne peut fournir efficacement tous les biens et services dont la société a besoin. Enfin, elle explique pourquoi nous échangeons les uns avec les autres : si j’ai quelque chose que vous voulez, mais dont je n’ai pas besoin moi-même (par exemple, une voiture), alors il vaut mieux que j’échange ma voiture contre quelque chose d’autre (par exemple, des livres) que vous et moi apprécions davantage que nos voitures respectives (pour autant que les deux parties soient d’accord).

Le capital humain

Le capital humain est constitué des compétences, des connaissances et de l’expérience des personnes. C’est un facteur important pour déterminer la capacité d’une personne à trouver un emploi. Si vous avez du capital humain, cela signifie que vous avez la capacité de bien faire quelque chose, qu’il s’agisse de programmer des ordinateurs ou d’opérer des patients. Le capital humain diffère du capital physique et du capital financier parce qu’il ne se transfère pas facilement entre les individus. Si l’argent peut être échangé entre des personnes sans qu’aucun effort ne soit requis de la part de l’une ou l’autre partie (comme lorsqu’une personne en paie une autre pour ses services), ce n’est pas le cas des compétences et des connaissances : lorsqu’une personne quitte son emploi chez IBM après 20 ans de service pour créer sa propre entreprise en tant que développeur de logiciels indépendant, elle n’emporte pas avec elle toutes ses connaissances sur la quantité de RAM dont les ordinateurs ont besoin pour obtenir les meilleures performances (ce qui peut s’avérer utile si votre client a des problèmes plus tard).

Coût d’opportunité

En économie, le concept de coût d’opportunité est le coût de la meilleure alternative suivante. Cela signifie que lorsque vous choisissez de faire une chose (ou de ne pas la faire), vous renoncez à toutes les autres options que vous auriez pu avoir. Par exemple, si vous prenez un café chez Starbucks au lieu d’aller chez Dunkin Donuts, votre coût d’opportunité est de choisir le café plutôt que les beignets. Vous ne saurez jamais ce qui se serait passé si vous aviez choisi différemment ; cependant, il est utile de penser à ce qui aurait pu se passer, car cela permet de mettre les choses en perspective lorsque vous prenez des décisions dans la vie.

La pensée marginale

La pensée marginale est l’idée que de petits changements peuvent avoir un grand impact. Ce concept est important, car il souligne l’importance des changements progressifs, ce qui permet de commencer plus facilement à agir sur vos objectifs. Prenons l’exemple de l’économie d’argent. Si vous essayez d’économiser pour acheter une voiture, par exemple, vous voudrez vous concentrer sur l’augmentation de votre épargne, petit à petit, afin d’atteindre votre objectif plus rapidement que si vous visiez un montant énorme d’un seul coup. Il est beaucoup plus facile (et moins stressant) de mettre de côté 100 $ par mois que d’épargner 5 000 $ en une seule fois !

Taux marginaux de substitution

Les taux marginaux de substitution (TMS) sont le taux auquel vous êtes prêt à remplacer un bien par un autre. Cela signifie que si l’on vous donne 10 000 $ et que l’on vous dit que vous pouvez les dépenser pour acheter du bœuf ou du poulet, votre TMR correspondra à la mesure dans laquelle vous préférerez le bœuf au poulet. Une autre façon d’aborder cette idée : imaginez un graphique montrant combien d’utilité (de bonheur) chaque personne reçoit en consommant diverses combinaisons de viande et de légumes. Elle pourrait ensuite tracer deux lignes représentant ses préférences, l’une reliant chaque point où elle choisirait plus de viande plutôt que moins de viande (sa « courbe de demande ») et l’autre reliant chaque point où elle choisirait plus de légumes plutôt que moins de légumes (sa « courbe d’offre »). Ils pourraient ensuite relier ces points avec des courbes représentant des courbes d’indifférence — des lignes montrant toutes les combinaisons qui donnent des niveaux de bonheur égaux — et enfin découvrir ce qui se passe lorsque les prix changent en se déplaçant d’un côté ou de l’autre…

Rendements marginaux

Les rendements marginaux sont la production supplémentaire que vous obtenez en ajoutant une unité supplémentaire d’une ressource variable. Par exemple, si vous ajoutez un ouvrier supplémentaire dans une ferme, cela augmentera la quantité de maïs qui peut être récoltée. Le rendement marginal est toujours inférieur au rendement moyen. C’est parce que chaque travailleur supplémentaire ajoute moins d’un boisseau de maïs dans cet exemple. Le rendement marginal est également égal à la pente d’une frontière de possibilité de production ou d’une courbe d’offre — il vous indique dans quelle mesure une augmentation des intrants entraîne une augmentation de la production et vice versa.

Demande et offre

La demande est le nombre d’unités que les gens sont prêts à acheter à un certain prix. L’offre est le nombre d’unités que les gens sont prêts à vendre à un certain prix. Lorsque ces deux courbes se rencontrent, elles forment un point d’équilibre (ou de balance) où l’offre et la demande s’équilibrent. Ce concept s’applique à tous les marchés : produits, main-d’œuvre, instruments financiers, etc.  Par ailleurs, un principe bien connu afin d’augmenter les marges de profit est de limiter l’offre même si la demande est présente. Par exemple, on peut limiter la production d’essence dans les raffineries afin d’augmenter le prix à la pompe. Évidemment, le principe de rareté artificiellement gonflé qui augmente les prix.

Analyse coûts-avantages

L’analyse coûts-avantages est un moyen de mesurer les avantages et les coûts d’un projet ou d’un investissement particulier. Elle est souvent utilisée dans le cadre de la prise de décision gouvernementale, où il peut y avoir de nombreuses options différentes parmi lesquelles choisir. L’analyse coûts-avantages vous aide à comparer les coûts et les avantages de différents projets. Elle peut vous aider à prendre des décisions lorsque de nombreuses options différentes sont disponibles.

La courbe FPP

Dans l’analyse commerciale, la frontière des possibilités de production (FPP) est une courbe qui illustre les variations des quantités pouvant être produites de deux produits si tous deux dépendent de la même ressource finie pour leur fabrication. Aussi connu sous le nom Courbe des possibilités de production (PPC) est un concept qui traite de ce problème économique et illustre comment faire des choix en cas de pénurie. 

Structures de marché

Les structures de marché sont les différents types de marchés qui existent. Il existe quatre principales structures de marché.

1. La concurrence parfaite : Un grand nombre de petites entreprises fabriquent des produits identiques et se font concurrence en vendant leurs produits au même prix. Les entreprises ne peuvent pas influencer les prix qu’elles facturent aux consommateurs ni contrôler la quantité qu’elles vendent sur une période donnée.

2. Le monopole: Le monopole signifie qu’il n’y a qu’un seul vendeur dans une industrie ou un marché qui vend son produit ou service avec peu ou pas de concurrence de la part des autres vendeurs. Dans ce cas, l’entreprise a un contrôle total sur le prix et la quantité vendue, ce qui lui permet de limiter la production si elle veut augmenter ses bénéfices. Par exemple, Microsoft détient un monopole sur les systèmes d’exploitation pour PC, car aucune autre entreprise ne fabrique de logiciels similaires pour les ordinateurs fonctionnant sous Windows 10 (qui a été intentionnellement conçu par Microsoft pour empêcher toute alternative de la part de tiers).

3. L'Oligopole: L’oligopole met en relation un petit nombre d’offreurs et une multitude de demandeurs. Par exemple, le secteur pharmaceutique, le secteur de la téléphonie mobile, ou encore l’industrie aéronautique sont des oligopoles. 

4. Concurence monopilistique: En situation de concurrence monopolistique, de nombreux offreurs sont présents, mais vendent des produits différenciés et difficilement substituables. Aucun des concurrents n’a le monopole et les entreprises de l’industrie peuvent difficilement influencer les prix pour augmenter leur profit contrairement au monopole. On retrouve des concurrences monopolistes couramment dans la vie de tous les jours. Par exemple les cafés, les restaurants, les salons de coiffure, les épiceries proches, des produits communs comme des couverts de cuisine ou des produits ménagers.

À retenir

Lorsque vous comprenez les 10 concepts économiques, vous pouvez les utiliser pour prendre de meilleures décisions et comprendre le monde qui vous entoure. Évidemment, cette liste n’est en aucun cas exhaustive, mais si vous les gardez à l’esprit lorsque vous lisez des articles ou regardez les informations à la télévision, nous vous garantissons que vous serez en mesure de mieux comprendre ce dont ils parlent. Et, si tout va bien, vous apprendrez même quelque chose de nouveau à chaque reportage.